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此註為中文本未譯出之部分

法文本頁數p.91

 

 

* À supposer que ces modestes réflexions proposent de verser un exemple assez commun, en somme, au dossier d'une étude générale à venir, et à supposer que celle-ci soit de type historique ou socio-anthropologique, alors, dans ces hypothèses qui resteront ici autant d’hypothèses, on pourrait voir s'annoncer une taxinomie ou une typologie générale. Son titre le plus ambitieux pourrait être: Le monolinguisme de l'hôte. Les juifs du XXe siècle, la langue maternelle et la langue de l'autre, des deux côtés de la Méditerranée. Depuis la côte de cette longue note, c'est comme si je prenais en vue l'autre rive du judaïsme, sur un autre autre littoral de la Méditerranée, en des lieux qui me sont encore plus étrangers, d'une autre façon, que la France chrétienne.

 

假定這些謙遜的反省提出倒出(verser)一個足夠共同的例子,總而言之,一個文獻上即將到來的/不到來的( à venir)一般研究,和假定這個研究(celle-ci)是關於歷史的或社會-人類學的類別(type),那麼,在這些停留在這裡同於假說的假說,人們或許能夠看到彼此宣稱為一種分類學或是一般的拓樸學. 它最模糊的題目可能是 : « 主人的單語主義 : 論二十世紀的猶太人,母語和其他語言, 和地中海的兩邊. » 從這個長注的標號( côte), 即彷彿我過去持著猶太主義另一岸的觀點似的,在地中海另一沿海的他者, 在多處之中/在很多時候 (en des lieux) 他還是使我感到,從另一個方面說, 比法國的天主教徒還更陌生.

 

Les figures les plus connues et les plus justement célèbres en seraient européennes par la naissance. Et toutes « ashkénazes ». Ce qui soulève déjà nombre de problèmes. Quel serait le versant « sépharade » de cette typologie ? De plus, la diversité de ces figures juives ashkénazes d'Europe appelle une taxinomie enchevêtrée (que je tente d'étudier dans un séminaire sur l'hospitalité et à laquelle j'espère consacrer un jour une étude). Avant de dire un mot, si insuffisant et hors de proportions soit-il, bien sûr, de quelques-unes seulement parmi des aventures qui furent immenses et singulières (de Kafka à Lévinas, de Scholem à Adorno, de Benjamin à Celan et à Arendt), rappelons en premier lieu la situation de Franz Rosenzweig.

 

最有名的和最出名的形象皆可能是通過出生(par la naissance )的歐洲式的形象. 以及所有的 «德系猶太人(ashkénazes) ». 這才剛剛發起了諸多問題. 這種拓樸學的 « 賽法迪猶太人 »又是怎樣的側面(le versant) ?還有, 被稱做一種交錯的(enchevêtrée)分類學的歐洲的德系猶太人形象的分化性(在一個講座中我試著研究關於好客(l'hospitalité)而且我希望有一天能夠致力於這一種研究.) 在開始說之前(Avant de dire un mot),這或許是如此得不足夠和外在於我要談的部分的,當然,在那些巨大又特殊的過去的冒險家當中的某些人(從卡夫卡到列維納斯,Scholem到阿多諾,從班雅明到策蘭和到鄂蘭),我們在第一時間(en premier lieu)想起法蘭茲羅森茲威格(Franz Rosenzweig)的情況.

 

p.92

 

En premier lieu car celui-ci a proposé une mise en perspective générale de notre problème; il a déplié la question des Juifs et de « leur » langue étrangère, si je puis dire. Il l'a fait de façon plus « théorique » et formalisée. Qu'on souscrive ou non à ses interprétations, elles offrent une sorte de topographie systématique et d'autant plus précieuse.

 

在第一時間/地點(En premier lieu)因為他曾提出我們問題的一般觀點 ;他曾打開關於猶太和 « 他們的 »外國語言的問題, 如果我能這樣說的話. 他將他的問題弄得 « 更理論 »和更形式化(de façon plus « théorique » et formalisée). 人們可以認同或不認同(souscrive ou non)他的詮釋, 他們(elles)提出了一種系統的拓樸學而且也更精確.

 

 

  1. Rosenzweig, donc. Déjà, le « peuple éternel », à la différence de tous les autres, « ne commence pas par l'autochtonie ». Le « père d'où est issu Israël était un immigré » (L'Étoile de la rédemption, tr. fr. A. Derczanski et J. -L. Schlegel, Seuil, 1982, p. 354). Déjà il est privé d'un « chez soi » où « s'endormir », fors la terre sainte ou sacrée dont la propriété d'ailleurs ne revient qu'à Dieu (p. 355). Surtout, il n'a pas de langue en propre, seulement la langue de l'hôte: « le peuple éternel a perdu sa langue propre (seine eigne Sprache verloren hat) », « il parle partout la langue de ses destinées extérieures, la langue du peuple chez qui il réside comme hôte (bei dem es etwa zu Gaste wohnt), par exemple; et quand il ne revendique pas le droit à l'hospitalité (das Gastrecht), mais qu'il vit pour soi dans des colonies fermées [in geschlossener Siedlung: il ne s'agit pas ici de colonie de " colonisation " mais, au sens large, d'habitation ou d'agglomération], il parle la langue du peuple dont il a reçu, en sortant de lui, la force d'opérer cette marche [Siedeln, cet établissement]; cette langue, il ne la possède jamais en raison de son appartenance au même sang, mais toujours comme la langue d'immigrés venus de partout: le " judéo-espagnol " [" dzudezmo "] dans les Balkans, le " tatsch " [autre nom du yiddish] en Europe de l'Est sont simplement les cas les plus connus aujourd'hui.

 

  1. 那麼,羅森茲威格. 才說過, « 永恆的人民 »,在所有他人的差異上, « 不始於原住民 ».這個 «出自以色列的父親就曾是個移民 »(« 救贖之星 »,p.354).曾經他被剝奪過一個 « 睡覺用的自己的房子»,除了那屬於上帝的神聖土地還回來過以外(p.355). 尤其,他沒有自己的語言,僅只有主人的語言 : « 永恆的人民早就失去自己的語言 », « 他到處說著自己外在的命運的語言,人民的語言居住在其身上如同主人,例如 ; 還有當他不歸還好客的權利, 但他卻在封閉的殖民地中為了自己活著[這裡無關於 « 殖民化»的殖民地,但是,在比較大的意義下,是關於居住或是村鎮], 他說著他所接收的人民的語言,離開他,操作這個行進的力量[部門/安排] ;這個語言, 以同樣的血液的他的歸屬來當作理由來說他從未擁有過,但卻以總是當作來自到處的移民的語言{而屬於他} :巴爾幹半島上的西班牙的猶太人,在東歐說尤締敘語(yiddish)的猶太人都是在現在最有名的例子.

 

p.93

 

Alors que tous les autres peuples sont par conséquent identifiés à leur langue propre et que la langue se dessèche dans leur bouche le jour où ils cessent d'être peuple, le peuple juif ne s'identifie plus jamais entièrement à la langue qu'il parle (wächst das jüdische Volk mit den Sprachen, die es spricht, nie mehr ganz zusammen) ».

 

所以其他人都在他們自己的語言上被同化而且語言在他們的嘴裡乾涸的那天他們就會停止做為人民, 猶太人民不再完全地自我同化在他們所說的語言上 ».

 

Et après un jugement qui mériterait plus d'un soupçon inquiet, comme tout son discours sur le sang, d'ailleurs, l'un et l'autre ressemblant parfois à s'y méprendre, quoique involontairement, bien sûr, mais si imprudemment, à des slogans antisémites, Rosenzweig conclut que «cette langue... n'est pas la sienne (nicht die eigene ist: n'est pas la langue propre) »: « Même là où il parle la langue de l'hôte qui l'accueille (die Sprache des Gatsvolks), un vocabulaire propre ou du moins une sélection spécifique dans le vocabulaire commun, des tournures propres, un sentiment propre de ce qui est beau ou laid dans la langue en question, tout cela trahit que cette langue... n'est pas la sienne. » (P. 356. )

 

在一個比憂慮的猜測更有價值的判斷之後,如同所有他關於血的論述,另外,彼此之間有時會因相似而搞混,儘管不是故意的,當然,但是卻是如此的不謹慎,在這些排猶主義的口號中, 羅森茲威格總結道 « 這個語言...不是他的 » : « 甚至是他所歡迎的所講的主人的語言,在共同字彙中的一個自己的單字或至少一個特別的選擇,那自己的樣子,在有問題的語言中的一個美或醜的自己的感覺,所有這些背叛了這個語言...不是他的» (P. 356. ).

 

De même qu'il y a une terre sainte (la sienne mais de toute façon inappropriable, seulement allouée, prêtée par Dieu, seul propriétaire légitime de la terre),

 

同樣那裏有著神聖的土地(是他的但至少是不可屬於他的, 僅僅是被允許的, 被上帝所借出的, 這個土地的合法房東),

 

p.94

 

de même la langue sainte n'est la sienne que dans la mesure où il ne la « parle » pas et dans la mesure où, dans la prière (car en elle « il ne peut que prier »), elle n'est là que pour attester: « attestation » (Zeugnis) que « sa vie linguistique se sent toujours en terre étrangère et que sa patrie linguistique personnelle (seine eigentliche Sprachheimat) se sait ailleurs, dans le domaine de la langue sainte, inaccessible au langage quotidien...».

 

同樣的聖言也不是他的以某種方式來說他不 « », 而且以某種方式來說, 禱告(因為在那裏 « 他僅僅只能禱告»), 語言(elle)在那裏僅為了證明 : « 證明 » « 他的語言生命總是感到在陌生的土地裡而且他個人的語言學部分知道彼處, 在聖言的領域, 一般日常語言無法進入...»

 

[Je reparlerai peut-être ailleurs (dans Les yeux de la langue. L'abîme et le volcan, à paraître) de la lettre que Scholem écrivit à Rosenzweig en offrande, un jour d'anniversaire, en décembre 1926. (« Une lettre inédite de Gerschom Scholem à Franz Rosenzweig. À propos de notre langue. Une confession », remarquable texte édité et traduit par Stéphane Mosès dans Archives de sciences sociales des religions, 60 (1), juillet-septembre 1985, p. 83- 84. Cette traduction, que nous citerons, était suivie d'un précieux article de S. Mosès, « Langage et sécularisation chez Geschom Scholem ». )

 

[我將在別處談論(« 語言的眼睛 : 深淵和火山 »{已出版})關於Scholem寫信給羅森茲威格作為禮物(en offrande), 1926年的12,其生日的一天.(« 一封Scholem寫給羅森茲威格未出版的信. 談論的是關於我們的語言. 一個告白/懺悔 », 其被Stéphane Mosès翻譯並收錄在Archives de sciences sociales des religions, 60 (1), juillet-septembre 1985, p. 83- 84.這個翻譯,如我們所引用的,存在在S. Mosès的一篇文章裡, « Geschom Scholem的語言和世俗化».)

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