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於2011年6月8日宣讀於里昂第三大學哲學院研究室

此為論文計畫全文,為論文之第一篇相關部分. 此中部分小節已於之前上網了.

標題:論德勒茲的表現主義 - 觀念概念和作為概念之概念.

 

De l’expressionnisme chez DELEUZE :

le concept de l’idée et le concept en tant que concept

 

 

« Toute philosophie cache aussi une philospophie ; toute opinion est aussi une cachette ; toute parole est aussi un masque.»  NIETZCHE,

Par-delà le bien et le mal §289 

 

Genèse : un événement de pensée dans la vie réelle de DELEUZE[1].

 

Si on veut parler de l’expressionnisme chez DELEUZE, on ne peut le faire sans le lier à SPINOZA ainsi qu’à LEIBNIZ. « Le problème de l’expression » chez SPINOZA est posé comme la seconde thèse de DELEUZE, le titre de celui-ci : L’idée d’expression dans la philosophie de Spinoza, soutenue en 1968 sous la direction de Ferdinand Alquié[2]. Ce travail de recherche, qui remonte en fait plus avant, est déjà presque achevé à la fin des années 1950[3]. Mais pourquoi cela ? Pourquoi DELEUZE ne publie-t-il pas sa thèse sur SPINOZA comme un ouvrage avant Nietzsche et la philosophie (1962) ou au moins avant la philosophie critique de Kant (1963) ? Environ huit ans après DELEUZE publie ses deux thèses ensemble, Différence et Répétition et Spinoza et le problème de l’expression. Pourquoi il choisit SPINOZA comme sa seconde thèse ? Pourquoi ne choisit-il pas plutôt NIETZSCHE ou BERGSON pour davantage former sa théorie de la différence ? Une inférence possible, DELEUZE voudrait contrer son directeur de thèse ALQUIE, parce qu’il est en désaccord assez radical avec ce dernier qui défend fermement le dualisme cartésien contre le monisme spinoziste[4]. A ce moment-là, avant la soutenance de DELEUZE, ALQUIE publie ses oeuvres sur SPINOZA en 1965 et 1967[5]. Ces sont ses cours à la Sorbonne. Et puis, peut-être que son problème de l’expression chez SPINOZA a un lien immanente avec sa thèse principale, sa philosophie de la différence. Par ailleurs, avant de publier son œuvre sur SPINOZA, DELEUZE ne parlera jamais de ce sujet ni de son problème en public. Mais lorsque SPINOZA est paru la première fois, DELEUZE prend la parole et décrit la philosophie de SPINOZA comme un culte de l’affirmation, comme la philosophie même. SPINOZA est présent avec NIETZSCHE, c’est aussi la première fois que DELEUZE parle les deux ensemble pour être la philosophie même[6]. C’est dire, quand DELEUZE publie son livre sur Nietzsche en 1962, qu’il est aussi possible de compléter son « Spinoza et la philosophie », c’est-à-dire sa seconde thèse en même temps. Et c’est peut-être un actuel dans la relation de sa thèse principale et secondaire, parce que Différence et Répétition, pour Antonioli, est un prolongement de la pensée nietzschéenne[7].

Pour DELEUZE, la philosophie de SPINOZA est la philosophie d’expression et pratique[8], et avec LEIBNIZ, la théorie de pli[9], les deux représentent l’anticartésianisme. L’expressionnisme de SPINOZA et LEIBNIZ est constitué pour contredire ou contrer le cartésiannisme[10].

 

 

 

 

Qu’est-ce que l’expressionnisme chez DELEUZE, en général?

 

Je tente d’exposer ici ma pensée et de classer mes lectures sur l’expressionnisme chez DELEUZE depuis que j’ai commencé à le lire. La notion de l’expressionnisme chez DELEUZE est absente sous plume, DELEUZE ne le parle pas dans sa propre philosophie, mais cette idée de l’expressionnisme fonctionne partout. Partout elle est l’expressionnisme, pas du tout métaphoriquement[11]. Chaque fois DELEUZE fait le mouvement même de la pensée, cette idée est présente tout au long de son œuvre. L’expressionnisme représente quelque chose d’artistique, de stylistique et d’esthétique. C’est une façon très personnelle et différente de définir la philosophie. L’expressionnisme est le fait de s’exprimer, seulement d’exprimer, rien de l’autre sauf l’expression. L’expressionnisme est ce qui touche l’expression. Mais que veut dire l’expressionnisme quand il parle de  l’expression et du fait d’exprimer ? On ne sait pas. Et pourquoi cela? Parce que celui-ci exprime toutes les choses qu’il veut dire, les choses le poussent à vouloir s’exprimer. On ne sait bien le plus souvent que les choses dites et sues, ces choses, correspondent à notre savoir[12]. En effet, ce ne sont pas ce que veulent dire les choses, le point le plus important, c’est leur expression même qui est importante[13]. L’expressionnisme est comme une machine[14] expressive, un automate seulement fait pour exprimer. L’expression est l’action de créer ou d’inventer. L’expression est un processus[15] qui produit quelque chose de bizarre, de monstrueux, d’aberrant ou d’étrange, quelque chose dont on ne sait plus le sens[16].

Le mot exprimer a des synonymes et des corrélatifs. Il a le manifester et le démontrer comme synonymes, et l’envelopper et l’expliquer comme corrélatifs[17]. Ensuite, DELEUZE avance le sens des corrélatifs : Expliquer, c’est développer. Envelopper, c’est impliquer[18].Tous les concepts renvoient à un principe synthétique : la complicatio[19]. Mais, même si les synonymes et les corrélatifs sont utilisés pour discuter l’idée d’expression chez SPINOZA, DELEUZE en acquiert un sens personnel plus ou moins en référence à celui-ci.

 

Le concept leibnizien : une continuité de l’expressionnisme en philosophie

 

Dans la conclusion de Spinoza et le problème de l’expression,  l’expressionnisme en philosophie apparaît dès le titre suivant  théorie de l’expression chez Leibniz et Spinoza. La force d’une philosophie se mesure aux concepts qu’elle crée, ou dont elle renouvelle le sens, et qui imposent un nouveau découpage aux choses et aux actions[20]. Cette phrase prend toute son importance lorsque l’on sait qu’elle est la première phrase du dernier chapitre de l’ouvrage cité. La philosophie, chez DELEUZE, se définit par la création de concepts[21]. Le concept est la plus petite unité de la pensée, tout en n’étant pas la plus simple substance chez LEIBNIZ[22]. Le cri raisonnable chez LEIBNIZ, DELEUZE le décrira comme un cri d’être : Le concept est de l'ordre du cri, et c'est quelque chose de très vivant, un mode de vie. La folle création de concepts exprime ce cri à plusieurs niveaux [23]. DELEUZE utilise le concept de la monade chez LEIBNIZ[24] pour expliquer son propre concept dans Qu’est-ce que la philosophie ?[25] En fait, DELEUZE emprunte aussi sa pensée de l’idée chez LEIBNIZ pour présenter le sens de l’expression par le concept d’Autrui[26]. LEIBNIZ croit qu’une idée  non seulement mène à la chose, mais encore l’exprime[27] , ce  exprimer, selon LEIBNIZ, est dit exprimer une chose ce qui présente des rapports qui répondent à ceux de la chose à exprimer[28] . Parce que l’expression est variée chez LEIBNIZ, DELEUZE dénonce le concept comme le quelque chose qui a des composantes, et se définit par elles[29]. C’est une multiplicité, bien que toute multiplicité ne soit pas conceptuelle[30]. Alors qu’est-ce que DELEUZE veut dire par toute multiplicité n’est pas conceptuelle? La multiplicité est qualitative ou intensive, hétérogène et continue, virtuelle et formée de singularités, et change de nature chaque fois qu'elle se divise[31]. Ainsi, il semble qu’elle serait idéelle. De toute idée, peut-être, on peut tirer un concept[32]. C’est dire par là que l’idée se met en rapport très intime avec le concept. Les idées, il faut les traiter comme des potentiels déjà engagés dans tel ou tel mode d’expression et inséparables du mode d’expression[33]. DELEUZE a repris ce qui était dit dans Qu’est-ce que l’idée, chez LEIBNIZ.

 

 

 

 

L’empirisme transcendantal est issu de l’analyse de l’idée et du concept.

 

Dans Différence et Répétition, DELEUZE affirme la même chose à partir de la définition de l’idée,  elle est une multiplicité constituée d’éléments différentiels, de rapports différentiels entre ces éléments, et de singularités correspondant à ces rapports... Il y a donc un empirisme de l’Idée[34]. Alors nous pourrions, par cette analyse du concept de l’idée, savoir pourquoi DELEUZE l’appelle lui-même  l’empirisme transcendantal. L’empirisme, c’est le mysticisme du concept... Il n’y a que l’empiriste qui puisse dire : les concepts sont les choses mêmes, mais les choses à l’état libre et sauvage[35]. SAUVAGNARGUES explique ainsi ce terme d’empirisme transcendantal Deleuze tente une nouvelle répartition de l’empirique et du transcendantal. L’empirisme devient « une physique de l’esprit et une logique des relations », tandis que le transcendantal expose comment la pensée s’individue au contact de l’expérience... La pensée ne consiste donc pas à user de manière sûre et volontaire d’une méthode capable de nous conduire au vrai[36]. Cette façon de penser deviendra un style de la pensée, une forme d’expression philosophique. Il nous semble bon de noter qu’un philosophe devient un artiste dans la mesure où il forme un style pensant personnel.

 

 

 

 

 

 

De l’idée chez SPINOZA : L’automate spirituel [37]

 

SPINOZA fait se connecter le concept et l’idée, il est nécessaire d’indiquer ce fait. Il entend par idée un concept de l’Esprit que l’Esprit forme pour ce qu’elle est, une chose pensante[38]. Ce concept lui sert pour définir l’idée, et celle-ci est représentée comme une action de l’Esprit[39]. Bien que LEIBNIZ considère que l’idée existe indépendamment de l’acte de l’esprit,[40] il fait attention à la faculté de l’idée d’expression[41]. SPINOZA distingue deux idées : l’une est l’idée vraie ou l’idée adéquate,[42] tandis que l’autre est l’idée inadéquate. Cette dernière est l’image de l’idée vraie pour DELEUZE, parce qu’elle concerne les corps et les affects[43]. En effet les idées qui sont des images sont des idées inadéquates, les autres, naturelles sont les idées adéquates. L’esprit de surcroît est un automate spirituel [44]qui produit les idées pour exprimer la puissance de la Nature ou Dieu. Elle est composée principalement par les idées vraies[45]. C’est une machine d’idées, de concepts, de pensées ou d’expressions. Pourtant, chez SPINOZA et LEIBNIZ, l’idée est toujours représentée directement comme quelque chose par Dieu, quelque chose de vraie et de bien cotée, car ils croyaient que toutes les choses sont dans la Nature ou dans le meilleur des mondes possibles, avec un aspect identique ou rationnel. Tandis que pour DELEUZE, Les problèmes sont les Idées mêmes[46]. L’Idée contient le problème, elle est problématique et autre. Il me semble représenter un autre point de vue ou sens de l’idée chez PLATON, ou mieux, PLATON est interprété par NIETZSCHE sous un aspect différent ou ironique.

 

 Platon et le simulacre : Le renversement du platonisme 

 

Dans Platon et le simulacre,[47] DELEUZE prend comme point de départ de définir le motif de la théorie de l’Idée chez PLATON comme une théorie de différence[48]. Son discours a commencé avec la méthode de la division[49]L'essence de la division apparaît... en profondeur, dans la sélection de la lignée. Trier les prétentions, distinguer le vrai prétendant des faux. [50] PLATON distingue les deux images : la copie et le simulacre, et deux domaines des images-idoles : les copies-icônes et les simulacres-phantasmes. Ainsi DELEUZE a commencé à faire attention au terme simulacre à partir du paragraphe suivant: Nous sommes devenus des simulacres… Nous avons perdu l'existence morale pour entrer dans l'existence esthétique. La remarque du catéchisme a l'avantage de mettre l'accent sur le caractère démoniaque du simulacre. Le simulacre est construit sur une disparité, sur une différence, il intériorise une dissimilitude. [51] Ensuite, DELEUZE définit bien le simulacre : celui qui inclut en soi le point de vue différentiel... il y a dans le simulacre un devenir-fou, un devenir illimité... un devenir toujours autre, un devenir subversif des profondeurs, habile à esquiver l'égal, la limite, le Même ou le Semblable: toujours plus et moins à la fois, mais jamais égal.[52] Pour DELEUZE, Le modèle platonicien, c'est le Même... La copie platonicienne, c'est le Semblable.[53] Chez DELEUZE, il semble que LEIBNIZ hérite de cette pensée, c’est-à-dire de la raison suffisante et de la convergence ou la continuité. La raison suffisante, à savoir que tout a une raison ; la convergence ou la continuité, c’ est que la nature ne fait pas de saut, il n’y a pas de discontinuité.[54] De plus, DELEUZE convie à considérer les deux formules : seul ce qui se ressemble diffère et seules les différences se ressemblent. La première est le monde des copies ou des représentations; elle pose le monde comme icône. La seconde, contre la première, définit le monde des simulacres. Elle pose le monde lui-même comme phantasme[55]. Et Renverser le platonisme signifie dès lors: faire monter les simulacres, affirmer leurs droits entre les icônes ou les copies... Le Simulacre n'est pas une copie dégradée, il recèle une puissance positive qui nie et l'original et la copie, et le modèle et la reproduction[56]. Et encore : Klossowski a raison de dire de l'éternel retour qu'il est « un simulacre de doctrine » : il est bien l'Etre, mais seulement quand « l'étant» pour son compte est simulacre[57]. DELEUZE ajoutait en déçà l'éternel retour chez NIETZSCHE pour discuter et dévoiler la relation avec le simulacre. C'est que, entre l'éternel retour et le simulacre, il y a un lien si profond que l'un n'est compris que par l'autre... Le cercle de l'éternel retour est un cercle toujours excentrique pour un centre toujours décentré... II (L'éternel retour) est le phantasme unique pour tous les simulacres (l'être pour tous les étants). II est puissance d'affirmer la divergence et le décentrement... Aussi ne fait-il pas tout revenir. Il est sélectif encore, il fait la différence, mais pas du tout à la manière de Platon. [58] 

PLATON n’est vraiment le premier non-platonniste ou anti-platonniste, que si on dit que MARX est le premier non-marxiste. C’est évident comme DELEUZE qui demande : Ne fallait-il pas pousser l'ironie jusque-là? Et que Platon, le premier indiquât cette direction du renversement du platonisme[59]? Le renversement est aussi une création. Dans le Sophiste, PLATON se place contre lui-même à savoir de devenir son Idée pour le simulacre. 

 

L’expressionnisme deleuzien : la machine, le simulacre, et la différence

 

Le concept leibnizien, l’idée et la machine spinozienne et le simulacre anti-platonicien ou nietzschen, (tous) constituent le caractère de l’expressionnisme chez DELEUZE : une unité de la différence, un style de l’étrange, et une pensée multiple. La pensée se produit à partir de rencontres avec d’autres pensées, dans la dissipation des identités, comme ce qui fait parler des singularités impersonnelles[60]. Alors chaque pensée est un événement, riche de virtualités infinies, et chaque actualisation n’est que provisoire[61]. DELEUZE pense qu’un livre de philosophie doit être écrit comme un roman policier ou de science-fiction ;[62] un auteur de philosophie doit être romancier, il doit présenter son art ou sa technique pour créer ou inventer un livre singulier et différent. L’expressionniste est un penseur qui a sa façon propre de penser, son chemin et sa méthode d’expression. Il se consacre à trouver et son style et sa créativité. Penser, c’est créer. C’est le plus haut principe de l’expressionnisme deleuzien, le concept et l’idée sont les éléments les plus fondamentaux de la pensée. En effet, chez DELEUZE, philosopher, ce n’est pas appendre à mourir comme chez SOCRATES, ce n’est pas méditer sur la vie comme chez SPINOZA,[63]ni non plus survivre à la mort et continuer à vivre chez DERRIDA :[64] c’est exprimer, inventer et le concept et l’idée.

 

 

Une conclusion et un commencement : qu’est-ce qu’un concept ?

 

Comment une philosophie commence-t-elle à parler ? Cette question semble avoir été demandée par le premier philosophe, comme étant la question de l’origine de la philosophie. Comment commence un monde, qu’est-ce que l’arkhè ? Y en a-t-il un seul ou plusieurs ...? Revenons alors à cette question, est-ce que la philosophie a un commencement ? Si oui, comment commence un commencement ? S’il y a un commencement, il y aura un terminal ? Ou plusieurs terminaux suivants? Pour demander le commencement est-ce comme demander le terminal ? Est-il pareil de dire : Comment commence une philosophie et comment termine une philosophie ? Hegel, par exemple, dit que philosopher est comme colorier sur la même couleur. Philosopher est comme un voyage odyssée[65]. On peut voir de nombreux modèles théoriques comme celui-ci dans l’histoire de la philosophie. Pour DELEUZE, nous avons eu beaucoup d’images, images de commencement. Toutes sont pour DELEUZE les imges de la pensée[66]. Si on commence une philosophie avec les images de la pensée, ce n’est pas dire que nous philosophons, parce qu’aucune chose n’est crée. Il faut penser ou créer une philosophie hors de cercle, à savoir penser sans image[67], ou plutôt inventer un nouveau problème avant de le résoudre, même si c’est une façon traditionnelle de s’interroger -qu’est-ce que c’est-.

Par le milieu, DELEUZE produit sa propre philosophie.[68] Chez lui, le milieu de philosophie, le pont de la pensée, c’est le concept. Le concept est affaire d’articulation, de découpage et de recoupement[69]. Le concept est le devenir, il n’a pas en lui-même de début ni de fin, mais seulement un milieu[70].

Je commence à parler la philosophie de DELEUZE par le concept, comme DELEUZE parle sa propre philosophie, et comme DELEUZE commence à parler la philosophie de SPINOZA par l’idée d’expression, de même, je commençais par le milieu, comme DELEUZE.

Ainsi, mon travail de thèse s’ouvre sur quelques questions :

-          Comment DELEUZE devient un expressionniste à travers SPINOZA et LEIBNIZ ?

-          En quel sens l’originalité des références de SPINOZA et LEIBNIZ relevées par  

DELEUZE nous dit quelque chose de la construction de la théorie deleuzienne ?

-          Pourquoi DELEUZE cite des paragraphes inhabituels de SPINOZA et LEIBNIZ pour

étudier leurs philosophies ?

-          A quel point DELEUZE fabrique-il sa thèse par SPINOZA et LEIBNIZ, c’est-à-dire

par l’expressionnisme moderne ?

 

Ce questionnement devient la conclusion de cet article et le commencement du travail de thèse.

 

 

 

 


[1] DELEUZE G. 1925-1995, philosophe.

[2] ALQUIE F. 1906-1985, philosophe.

[3] DOSSE F. Gilles Deleuze et Félix Guattari : Biographie croisée, 2007,Editions la Découverte, p.177.

[4] Ibid.

[5] ALQUIE F. Nature et vérité dans la philosophie de Spinoza, Les Cours de Sorbonne, CDU, 1965 ; Servitude et liberté selon Spinoza, CDU, 1967.

[6] « Spinoza ou Nietzsche sont des philosophes dont la puissance critique et destrucrice est inégalable, mais cette puissance jaillit toujours d’une affirmation, d’une joie, d’un cult de l’affirmation et de la joie, d’une exigence de la vie contre ceux qui la mutilent et la mortifient. Pour moi, c’est la philosophie même ». Cf. DELEUZE, L’île Déserte 1953-1974, 2002, Minuit, p.199-200.

[7] ANTONIOLI, Deleuze et l’histoire de la philosophie, 1999, Kimé, p.9.

[8] DELEUZE, Spinoza : philosophie pratique, 1981, Minuit.

[9] DELEUZE, Le Pli : Leibniz et le baroque, 1988, Minuit.

[10] DELEUZE, Spinoza et le problème de l’expression, 1968, Minuit, p.13.

[11] J’emprunte la phrase de DELEUZE qui vient de Anti-oedipe, 1972, Minuit, p.7.

[12] Quand DELEUZE dit le Science-fiction, il parle la même chose : « Comment faire pour écrire autrement que sur ce qu’on ne sait pas, ou ce qu’on sait mal ?... On n’écrit qu’à la pointe de son savoir, à cette pointe extrêm qui sépare notre savoir et notre ignorance, et qui fait passer l’un dans l’autre ».DELEUZE Différance et Répétition(DR), 1968, PUF, p.4.

[13] Expressionnisme, on peut dire, est alors un formalisme et un fonctionnalisme. Comme Deleuze est d’accord avec ce que Guattari dit : « Nous sommes purement fonctionnalistes : ce qui nous intéresse, c’est comment quelque chose marche, fonctionne, quelle machine ».DELEUZE, pourparler, 1990, Minuit p.35.

[14] « Une machine se définit comme un système de coupures. II ne s'agit nullement de la coupure considérée comme séparation avec la réalité; les coupures opèrent dans des dimensions variables suivant le caractère considéré. Toute machine, en premier lieu, est en rapport avec un flux matériel continu (hylè) dans lequel elle tranche ». DELEUZE et GUATTARI Anti-oedipe, 1972, Minuit, p.43.

[15] «... le premier sens de processus: porter l'enregistrement et la consommation dans la production même, en faire les productions d'un même procès... le second sens de processus; homme et nature ne sont pas comme deux termes l'un en face de l'autre, même pris dans un rapport de causation, de compréhension ou d'expression (cause-effet, sujet-objet, etc.), mais une seule et même réalité essentielle du producteur et du produit... le troisième sens de processus : il ne faut pas que celui-ci soit pris pour un but, une fin, ni qu'il se confonde avec sa propre continuation à l'infini ». Cf. DELEUZE et GUATTARI, L’Anti-oedipe, 1972, Minuit, p.10-11.

[16] « L’écrivain, comme dit Proust, invente dans la langue une nouvelle langue, une langue étrangère en quelque sorte... il la fait délirer ». DELEUZE Critique et clinique, 1993, Minuit, p.9.

[17] DELEUZE Spinoza et le problème de l’expression, 1968, Minuit, p.11-12.

[18] Ibid, p.12.

[19] Ibid.

[20] DELEUZE Spinoza er le problème de l’expression(SPE), 1968, Minuit, p.299.

[21] Cette pensée de création est apparaît très tôt, on peut voir son article en 1956 sur Bergson : Bergson, 1859-1941. Cf. DELEUZE L’île déserte, 2002, Minuit, p.28-42. La première phrase est : « Un grand philosophe est celui qui crée de nouveaux concepts ».

[22] « La Monade, dont nous parlerons ici, n'est autre chose, qu'une substance simple, qui entre dans les composes; simple, c'est-à -dire sans parties ». LEIBNIZ, la Monadologie § 1. 1909, The Project Gutenberg Ebook.

[23] DELEUZE, Séminaire enregistré sur Leibniz.

[24] Cf. LEIBIZ la Monadologie.

[25] DELEUZE et GUATTARI, Qu’est-ce que la philosophie(QP), 1991, Minuit.

[26] « Ce concept d’autrui renvoie à Leibniz, aux mondes possibles de Leibniz et à la monade comme expression de monde ; mais ce n’est pas le même problème, parce que les possibles de Leibniz n’existent pas dans le monde réel ». Ibid, p23.

[27] LEIBNIZ, Qu’est-ce que l’idée. Dans Discous de Métaphysique et autres textes 1663-1689, 2001, Flammarion, p.111-115.

[28] Ibid.

[29] « Il n’y a pas de concept simple ». QP, p.21.

[30] Ibid

[31] SASSO R et VILLANI A, Le Vocabulaire de Gilles Deleuze, 2003, Les Cahiers de Noesis, p.262. «multiplicité ».

[32] DELEUZE, « Qu’est-ce que l’acte de création » dans Deux régimes de fous, 2003, Minuit, p.291-312.

[33] Ibid, p.291.

[34] DELEUZE Différance et Répétition, 1968, PUF, p.356.

[35] Ibid, p.3.

[36] « L’empirisme transcendantal opère donc nécessairement un court-circuit entre des opérations théoriques tenues pour séparées. En tordant le kantisme pour faire du concept l’objet d’une rencontre avec une expérience non soumise aux catégories préalables du bon sens et du savoir commun... ». SAUVAGNARGUES A, Deleuze : l’empirisme transcendantal, 2009, PUF, p.10-11.

[37] LEIBNIZ aussi accepte ce même concept : « l'âme est un automate spirituel » dans son Essais de théodicées.

[38] SPINOZA, Ethique, Déf.3, pat. 2.

[39] Ibid, Exp, Déf.3, pat. 2.

[40] « elle (idée) est dans l’entendement divin, auquel convient l’entendement humain ; cf. Nouveaux Essais, 1.1 », note. 2, Qu’est-ce que l’idée. Dans Discous de Métaphysique et autres textes 1663-1689, 2001, Flammarion, p.115.

[41] C’est-à-dire : La faculté de recevoir, de penser à une chose, d’exprimer.L’idée chez Leibniz comprend les deux aspects, active et passive. Cf. ibid. 

[42] SPINOZA Ethique, Déf.4, pat.2 ; Axi.6, pat.1.

[43] DELEUZE Spinoza: philosophie pratique, 1981/2003, Minuit, p.105.

[44] « l'Esprit agissant selon des lois déterminées et telle qu'un automate spirituel » . SPINOZA Traité de la réforme de l'entendement, §85.

[45] DELEUZE Spinoza et le problème de l’expression, 1968, Minuit, p. 126.

[46] DELEUZE DR, 1969, PUF, p.210.

[47] DELEUZE, Logique du sens(LS), 1969, Minuit, p.292-307.

[48] « Il s'agit de faire la différence ». Ibid, p.292.

[49] Ibid.

[50] Ibid, p.293.

[51] Ibid, p.297.

[52] Ibid, p.298.

[53] Ibid, p.299.

[54] « Simplement, le Même a trouvé un principe inconditionné capable de le faire régner dans l'illimité : la raison suffisante ; et le Semblable a trouvé une condition capable de l'appliquer à l'illimité : la convergence ou la continuité. En effet, une notion aussi riche que la compossibilité leibnizienne signifie que, les monades étant assimilées à des points singuliers, chaque série qui converge autour d'un de ces points se prolonge dans d'autres séries convergeant autour d'autres points ; un autre monde commence au voisinage des points qui feraient diverger les séries obtenues. On voit donc comment Leibniz exclut la divergence en la distribuant dans des « incompossibles » et en conservant le maximum de convergence ou de continuité comme critère du meilleur monde possible, c'est-à-dire du monde réel. » Ibid, p.299-300.

[55] Ibid.

[56] Ibid.

[57] Ibid, p.305.

[58] Ibid, p.306.

[59] Ibid, p.295.

[60] ANTONIOLI M, Deleuze et l’histoire de la philosophie, 1999, Kimé, p.7.

[61] Ibid, p.9-10.

[62] DELEUZE DR, p.3.

[63] SPINOZA, Ethique, Pro.67, Pat.4.

[64] DERRIDA, Je suis en guerre conte moi-même, 2004.

[65] Mais, pour DELEUZE, « le platonisme est l'Odyssée philosophique; la dialectique platonicienne est une dialectique de la rivalité (amphisbeusis), une dialectique des rivaux ou des prétendants ». DELEUZE Logique du sens, 1969, Minuit, p.293.

[66] « Le problème du commencement en philosophie a toujours été considéré, à juste titre, comme délicat. Car commencer signifie éliminer tous les présupposés ». DELEUZE, Différance et Répétition, 1968, PUF, commencer à p.169.

[67] « La pensée qui naît dans la pensée, l’acte de penser engendré dans sa génitalité, ni donné dans l’innéité ni supposé dans la réminiscence, est la pensée sans image ». Ibid, p.217.

[68] ANTONIOLI, Deleuze et l’histoire de la philosophie, 1999, Kimé, p.13.

[69] DELEUZE et GUATTARI, Qu’est-ce que la philosophie?, 1991, Minuit, p.21.

[70] Ibid, p.106.

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